Ce jeudi 16 février 2023, cela fait exactement 31 ans depuis la marche dite de l’espoir du 16 février 1992, réprimée dans le sang par les forces de l’ordre de l’époque.
Les manifestants, chrétiens de l’église catholique pour la plupart, étaient descendus dans les rues de Kinshasa pour réclamer la reprise des travaux de la Conférence nationale souveraine (CNS), suspendus par le Maréchal Mobutu Seseko, alors président du Zaïre.
Ce jour là, ils étaient des dizaines de milliers venus des différentes communes de Kinshasa ( zones à l’époque ), pour répondre à l’appel d’un groupe de prêtres, intellectuels et laïcs catholiques. Bougies, chapelets, rameaux, calicots, banderoles, bibles en mains, c’est ainsi que les manifestants étaient descendus.
Interdite par le gouvernement Ngunz Karl-I-Bond, cette manifestation avait fédéré des fidèles d’autres confessions. Récoltant une forte adhésion de la population de Kinshasa, cette elle était frappée d’une répression brutale et sanglante des forces de l’ordre qui avaient tiré à balle réelle et à bout portant sur les manifestants.
Le bilan qui reste jusqu’à ce jour discutable fait état de 35 morts et plusieurs blessés selon la Voix des sans voix (VSV).
Les sources officielles, elles, avaient évoqué 13 morts, alors que d’autres sources non officielles avaient fait état d’une centaine de morts.
Les travaux de la CNS ouverts en mai 1991, réunissaient près de 3000 participants venus de l’ensemble du pays. Ils avaient pour objectif de trouver des voies et moyens de faciliter la transition du Zaïre vers la voie démocratique. Interrompus peu après, ils avaient réouvert en 1992 sous la conduite de Laurent Monsengwo Passinya, alors archevêque de Kisangani.
Giscard Havril Mane