Le tribunal a une fois encore refusé d’accorder ce mardi 7 novembre, la liberté provisoire au journaliste Stanis Bujakera, le correspondant de Jeune Afrique et Reuters, arrêté depuis le 8 septembre par les services de sécurité à l’aéroport international de N’djili.
Lors de l’audience du vendredi 3 novembre dernier, ses avocats avaient introduit une nouvelle demande de mise en liberté provisoire.
Dans leur argumentaire, ils avaient estimé que l’absence d’indices sérieux de culpabilité et l’absence de risque étaient une garantie qui devait permettre cette libération.
Ils ont souligné le fait que Stanis Bujakera a une résidence connue à Kinshasa, et la justice n’avait qu’à veiller à sa présence pour les futures audiences.
À la même occasion, le conseil du journaliste avait sollicité une contre-expertise devant permettre à apporter de clarification sur les contradictions que les avocats ont décelé dans l’accusation, notamment en ce qui concerne la « prévention de fabrication d’un sceau de l’Agence nationale de renseignement (ANR) » pour laquelle on accuse Stanis Bujakera.
Et ce n’est pas tout. Le tribunal a également invité tribunal de réquisitionner l’ANR afin d’obtenir le sceau original du document à la base de son arrestation.
Arrêté le 8 septembre dernier, il est poursuivi pour un présumé « faux document » attribué à l’ANR, relatif à une publication parue chez Jeune Afrique, mettant en évidence le rôle supposé des services de renseignement militaire dans l’assassinat du député et opposant Chérubin Okende. Il lui est aussi reproché de « faux en écriture, falsification des sceaux de l’Etat, propagation de fausses informations, et transmission de messages erronés et contraires à la loi ».
Giscard Havril Mane