Le ministre des Droits humains, Albert-Fabrice Puela promet de suivre le dossier d’un homme qui aurait perdu la vue après plus de deux semaines passées dans un cachot obscur de l’Agence nationale des renseignements.
« Dans quelques jours, nous dénoncerons un cas qui nous avait été rapporté d’un monsieur qui avait été détenu dans les geôles de l’ANR dans une obscurité totale pendant plus de deux semaines. Cette personne ne sait plus voir », a déclaré le ministre Puela ce lundi, lors de la cérémonie de la célébration de la Journée internationale de soutien aux victimes de torture, organisée conjointement avec le Bureau conjoint de Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH).
Le ministre a fait remarquer que, malgré l’existence d’un arsenal juridique « assez complet » en ce qui concerne l’éradication de la torture, le problème se pose au niveau de la mise en application de ces principes. Il a plaidé pour que « les auteurs, les complices, les co-auteurs des actes de torture ne restent pas impunis ».
En outre, Albert Fabrice Puela s’est félicité du travail de dénonciation et de rappel à l’ordre des acteurs de la société civile contre les actes de torture lors des interpellations judiciaire et policière ainsi que les conditions de détention des personnes poursuivies ou soupçonnées pour des faits infractionnels.
Il a également annoncé qu un avant-projet de loi sera très bientôt examiner en Conseil de ministres en vue d’un dépôt au Parlement.
Le Nations unies a adopté, le 10 décembre 1984, la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. La République démocratique du Congo a adhéré à cette Convention le 10 mars 1976.
Djo Kabika