Il ne passe pas une semaine sans que l’on déplore des accidents sur la Route nationale numéro 1 reliant Matadi à la capitale Kinshasa. Un véritable parcours du combattant, surtout pour les conducteurs des gros camions.
Samedi 18 févier. Il est 16 heures sur la Nationale n°1. Nous dépassons la cité de Kimpese à quelques kilomètres du village Lututala quand on est stoppé par une longue file de véhicules. Une remorque s’est renversée sur la chaussée, bloquant les deux voies de la route. Impossible donc de passer.
Il fallait attendre jusqu’à 19 heures, pour qu’on ouvre une brèche en brousse pour les petits cylindrés.
Quant aux grands camions, il faut attendre que la remorque renversée ne soit déplacée. Entre-temps, la file de ces gros porteurs ne fait que s’allonger à des kilomètres, de part et d’autre de la route.
C’est finalement vers 23 heures que la situation se décante.
Cette scène est vécue pratiquement chaque semaine sur cette route, l’unique moyen de transport qui permet aux ports de Matadi et de Boma de ravitailler la capitale Kinshasa.
« A l’entrée de Matadi, à Mpozo, ou à la sortie du pont Maréchal, il y a des bouchons à ne point finir, surtout les week-ends. L’on ne sait à quel saint se vouer », témoigne un prêtre catholique, habitué de la route.
La Route nationale n°1 est hyper sollicitée faute des moyens diversifiés des transports. Le train-marchandise de la Société commerciale des transports et des ports (SCTP), qui autrefois evacuait un nombre important des produits de Matadi vers Kinshasa, nest plus opérationnel.
En octobre dernier, après la pluie diluvienne qui avait coupé en deux cette route stratégique au niveau de Matadi Mayo, à Mont Ngafula, le chef de l’État avait demandé, lors du Conseil des ministres, au gouvernement de travailler en urgence pour diversifier les voies de communication entre Kinshasa et le Kongo Central. Quatre mois après, aucune action n’est encore entreprise dans ce sens.
Socrate Nsimba