Les Forces paramilitaires soudanaises de soutien rapide (RSF), dirigées par le numéro deux du régime, Mohamed Hamdane Daglo, Hemedti, ont annoncé qu’elles avaient accepté une trêve de 72 heures pour des raisons humanitaires, à compter de 6 heures vendredi.
Cette annonce fait suite à l’appel de ce jeudi du Secrétaire général des Nations unies, António Guterres, à « un cessez-le-feu pendant au moins trois jours » à l’occasion des célébrations de l’Aïd al-Fitr (fête des musulmans).
« La trêve coïncide avec la fête bénie de l’Aïd al-Fitr (fête musulmane) pour ouvrir des couloirs humanitaires afin d’évacuer les citoyens et leur donner la possibilité de saluer leurs familles », a déclaré RSF dans un communiqué.
Pour sa part, le chef militaire soudanais, le général de corps d’armée Abdel Fattah al-Burhan, s’est exprimé ce vendredi à la télévision d’État sans préciser si l’armée respecterait ce cessez-le-feu.
Le général Abdel Fattah s’est contenté d’appeler « à l’unité à l’occasion de l’Aïd al-Fitr ». Ce, « malgré la poursuite des affrontements entre ses troupes et les Forces de soutien rapide (RSF) paramilitaires ». « Le Soudan sortirait des combats « plus uni et plus fort » », a-t-il déclaré.
Cette trêve voulue par la communauté internationale devrait permettre aux civils pris au piège dans les zones de conflit de s’échapper et de chercher des soins médicaux, de la nourriture et d’autres fournitures essentielles.
António Guterres a appelé à cette trêve, à l’issue d’une réunion virtuelle sur le Soudan qui a réuni les dirigeants de l’Union africaine, de la Ligue des Etats arabes, du groupe régional d’Afrique de l’Est « IGAD », de l’Union européenne et Secrétaire d’État américain, Antony Bliken.
Plus de 330 personnes ont été tuées jusqu’à présent dans la violente lutte pour le pouvoir qui a éclaté le week-end dernier entre deux dirigeants précédemment alliés de la junte militaire au pouvoir au Soudan.
Djo Kabika