Un référendum constitutionnel sera organisé ce dimanche au Mali.
Huit millions quatre cent mille électeurs sont attendus dans les bureaux de vote pour se prononcer au sujet de la nouvelle constitution, initiée par les autorités militaires en fonction après le coup d’état du 25 mai 2021.
A la suite de ce coup d’État, le pays a amorcé une phase de transition avec à sa tête le colonel Assimi Goïta.
Pour les autorités de transition, ce référendum est une étape avant le retour à l’ordre constitutionnel, prévu en février 2024.
Le nouveau texte renforcerait considérablement les pouvoirs du chef de l’État. C’est lui, et non plus le premier ministre, qui déterminerait la politique de la nation. C’est aussi devant le président que le gouvernement serait responsable, et non plus devant l’Assemblée nationale.
L’opposition craint que la nouvelle constitution donne un pouvoir absolu au président de la République. Elle demande plus de consensus au tour de ce texte. Certains partisans mobilisent la population pour ne pas faire passer cette nouvelle constitution.
Cette nouvelle constitution propose également la création d’un Sénat, d’une Cour des comptes et des collectivités territoriales décentralisées. Les treize langues nationales deviendraient officielles et le français serait réduit à une « langue de travail ».
La loi fondamentale actuelle du pays date de 1992 et a résisté à plusieurs tentatives de modifications, toutes avortées.
Dieumerci Diaka