La porte-parole de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), Fatoumata Kaba, a annoncé jeudi le transfert aux autorités maliennes du camp d’Ogossagou, un village du centre, dans le cadre du retrait de la Minusma d’ici à la fin de l’année.
C’est un premier camp et un pas qui amorce le retrait de quelque 11.600 soldats et 1.500 policiers de dizaines de nationalités présents au Mali. Le départ acté début juin doit s’échelonner jusqu’au 31 décembre.
« Dans les jours qui suivent, des Casques bleus des contingents sénégalais, burkinabè, ivoiriens et bangladais quitteront le Mali avec la fermeture des camps périphériques d’Ogossagou, Goundam, Ber et Ménaka », a précisé Fatoumata Kaba.
Déjà, plus de 460 Casques bleus égyptiens chargés notamment d’escorter les convois logistiques de la Minusma ont quitté Gao, région du nord, le 28 juillet dernier.
La Minusma entame ce retrait conformément à la décision prise fin juin par le Conseil de sécurité de l’ONU de mettre un terme immédiat à la mission déployée depuis 2013, à la demande de la junte arrivée au pouvoir par la force en 2020.
Les dirigeants de la transition au Mali, dont le pays est en proie au jihadisme, ont décidé, après des mois de dégradation constante des relations, de pousser la Minusma vers la sortie en 2023, après avoir fait de même avec l’allié militaire français en 2022 et s’être tournés vers la Russie.
Djo Kabika