A partir de ce jeudi 11 jusqu’au vendredi 12 janvier, la Cour internationale de justice (CIJ) examine la plainte déposée le 29 décembre par l’Afrique du Sud contre Israël pour « génocide » à Gaza, une région de la Palestine.
Le dossier d’accusation, qui s’étend sur 84 pages, impute à Israël l’intention de « détruire les Palestiniens de Gaza en tant que partie du groupe national, racial et ethnique palestinien plus large ».
Selon le programme des audiences, publié mercredi par la CIJ, ce jeudi, l’Afrique du Sud, partie accusatrice, a ouvert les plaidoiries. L’équipe juridique sud-africaine a tenté de montrer que l’objectif d’Israël n’est pas seulement d’anéantir le Hamas, mais de détruire les Palestiniens « en tant que tels » à Gaza.
Tout en sachant qu’un verdict sur la question du génocide pourrait prendre des années, la plainte sud-africaine est en effet assortie d’une demande de mesures d’urgence susceptibles d’ordonner la fin des hostilités.
Pretoria sollicite, de ce fait, de la CIJ d’ordonner à Israël de cesser de tuer et de causer de graves atteintes mentales et physiques au peuple palestinien à Gaza. Aussi, de cesser de lui imposer délibérément des conditions de vie destinées à entraîner sa destruction physique en tant que groupe, et de permettre l’accès à l’aide humanitaire.
Israël, qui rejette les accusations de l’Afrique du Sud, clôturera, ce vendredi, les plaidoiries.
Après les audiences de jeudi et vendredi, les juges devraient se prononcer d’ici quelques semaines sur les interventions demandées par l’Afrique du Sud pour modifier la conduite de la guerre par Israël.
Djo Kabika