L’opposant sénégalais Ousmane Sonko a été reconnu coupable ce jeudi des faits de corruption de la jeunesse par la chambre criminelle du tribunal de Dakar.
Il a de ce fait été condamné à deux ans de prison ferme et à une amende de 600.000 FCFA.
En revanche, les faits de viol avec menace de mort qui pesaient sur cet opposant de Macky Sall n’ont pas été retenus.
Ousmane Sonko est condamné avec sa co-accusée, Ndèye Khady Ndiaye. Celle-ci a également écopé de deux ans de prison ferme pour incitation à la débauche.
Condamné par contumace (absent au moment du procès), Ousmane Sonko a normalement perdu la possibilité de faire appel. Aussi, il court grandement le risque d’être inéligible pour la présidentielle de février 2024 au cours de laquelle Macky Sall pourrait s’aligner un 3e mandat, normalement interdit par la Constitution.
La condamnation de Sonko, perçue comme un « complot pour l’écarter de la présidentielle », intervient au moment où le président Macky Sall, arrivé fin mandat, a lancé mercredi le dialogue national, rejeté par une partie de l’opposition dont Ousmane Sonko.
La cité Keur Gorgui, où se trouve la résidence de l’opposant condamné, est toujours encerclé par les forces de défense et de sécurité.
La capitale sénégalaise a tourné à l’arrêt ce jeudi, plongée dans la psychose de connaître l’épilogue d’une affaire politico-judiciaire qui agite le Sénégal depuis plus de deux ans.
Dieumerci Diaka