Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) a mis à jour vendredi l’impact de la crise au Soudan sur la République Centrafricaine.
« Craignant pour leur sécurité, 12 600 personnes ont déjà traversé la frontière pour se rendre à Am-Dafock en RCA et vivent dans des campements spontanés », rapporte l’agence humanitaire onusienne.
OCHA a fait savoir que l’insécurité qui règne le long de la frontière a perturbé le trafic entre le Soudan et la RCA. Ce qui a entraîné une forte augmentation des prix des produits de première nécessité.
« Actuellement, les besoins les plus pressants sont notamment les abris d’urgence, les vivres, l’eau potable, et les latrines », a relevé OCHA.
Le conflit en cours au Soudan affecte la République centrafricaine, principalement la région Nord, déjà frappée par une insécurité alimentaire aiguë.
« Pendant la saison des pluies qui dure d’avril à octobre, l’accès est très difficile et l’approvisionnement dépend largement du Soudan », a expliqué OCHA.
Et d’enchaîner :
« Un sac de sucre de 50 kg, qui se vendait 40 000 francs CFA avant le conflit, vaut aujourd’hui 80 000 francs CFA à Birao. Un petit bol de millet qui coûtait 500 francs CFA vaut actuellement 1 000 francs CFA ».
Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU estime que la situation devrait atteindre l’un de ses stades les plus graves d’ici le mois d’août si une réponse adéquate n’est pas apportée.
Djo Kabika