Interpellé pendant des heures dans les locaux des services de sécurité (DGM et ANR) à l’aéroport de N’Djili, le chanteur Bob Elvis a été relâché ce lundi.
Aussitôt relâché, cet artiste engagé a fait une mise au point sur ses réseaux sociaux, soupçonnant les services de la DGM de l’avoir empoisonné.
« Je n’ai pas voulu filmer pour éviter le scandale, mais il y a un enregistrement audio que je garde comme preuve. Je ferai un test d’empoisonnement. Au cas où je me retrouverai empoisonné, je poursuivrai la DGM et l’ANR », a-t-il posté sur Twitter.
https://twitter.com/Bobelvisoficiel/status/1615016162412085248?t=BwR27lqeMnxHRpg1f6v3BQ&s=19
Dans sa mise au point, Bob Elvis a fait le récit de son interpellation, révélant qu’il a été interpellé « pour des raisons d’enquête et que c’était une procédure normale ».
« Je suis rentré spécialement pour obtenir ma carte d’électeur, parce qu’en tant que citoyen, j’ai des devoirs et des obligations », a-t-il expliqué.
Et de tonner :
« La prochaine fois, je vais tout filmer. Jusque-là, j’ai toujours été poli envers les services. Je sais que c’est par rapport à mon engagement que tout ça arrive mais je n’ai peur de rien. Que ce soit la dernière fois qu’on interpelle les gens pour rien soi-disant pour ».
Bob Elvis est un chanteur engagé réputé pour ses morceaux d’abord contre le régime de Kabila et ensuite contre celui de Tshisekedi.
Le dernier morceau en date est intitulé « Maloko », inspiré d’un discours de Félix Tshisekedi promettant la prison à toute personne qui va « mentir » sur le président.
Dans ce morceau ironique, Bob Elvis a fait un chapelet de promesses non tenues par le chef de l’Etat depuis son avènement au pouvoir en janvier 2019.
Le refrain de ce morceau évoque une promesse de Tshisekedi de « faire de la RDC, l’Allemagne d’Afrique ».
Laurent Omba