La Sino-congolaise des mines (Sicomines) va débloquer 500 millions de dollars cette année pour la construction des infrastructures pour le compte de la République démocratique du Congo.
Cette annonce est faite à Top Congo par Freddy Shembo, directeur général de l’Agence de pilotage de coordination et de suivi des conventions de collaboration. Elle intervient surtout au moment où l’Inspection générale des finances (IGF) a publié la semaine dernière un rapport accablant sur le contrat sino-congolais.
Dans cet accord dit « gagnant-gagnant », c’est plutôt les entreprises chinoises qui se taillent la part du lion depuis quinze ans avec une revenue estimée à 10 milliards de dollars, contre seulement 820 millions de dollars gagnés par la RDC en terme d’infrastructures, indique le rapport de l’IGF.
S’il reconnaît que le rapport de l’IGF a « augmenté la pression » sur la partie chinoise, Freddy Shembo indique que les négociations pour arriver à ce résultat ont commencé depuis novembre dernier entre l’APCSC et les entreprises chinoises.
Lundi lors du briefing de presse, le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya avait soutenu le rapport de l’IGF, précisant par ailleurs que l’objectif de Kinshasa n’était pas de «brimer» la Chine. Mais plutôt de voir clair dans cet accord qui ne profiterait pas encore à la RDC.
Présenté comme le « contrat du siècle», la convention entre les entreprises chinoises et la RDC représentée par la Gécamines a été signée depuis 2008 et devrait permettre au pays de bénéficier des infrastructures de base en échange de l’exploitation des ressources minières par les Chinois.
Socrate Nsimba