Le ministre de la Recherche scientifique et innovation technologique, Gilbert Kabanda, a présenté mercredi les « résultats du conclave du génie scientifique congolais », tenu à Kinshasa du 19 au 29 août 2023, dans le but de booster l’inventivité locale.
Au total, 47 « innovations 100% congolaises » ont été retenues et devraient bientôt « entrer dans la vie socioéconomique du pays ».
Parmi ces « innovations congolaises », la plus connue est le robot-roulage, régulateur de la circulation qui a déjà fait ses preuves à Kinshasa. Selon Gilbert Kabanda, la commercialisation à grande échelle de cette invention devrait débuter très bientôt alors que plusieurs pays se bousculent déjà pour acquérir ces « régulateurs de la circulation ».
Autre invention ayant retenu l’attention des experts de la Recherche scientifique, la « farine panifiable » à base de manioc. Cette invention a même été évoquée par le président de la République au cours d’un Forum au Sénégal. Face à la crise de blé, la RDC espère jouer un rôle avant-gardiste en commercialisant des pains à base de manioc « au plus tard à la fin de cette année ».
Doubase C, un médicament antiviral à large spectre fait à base des plantes médicinales, a également eu pignon sur rue lors du conclave. Ce protocole « 100% congolais », utilisé pour soigner la Covid-19, a déjà obtenu l’homologation de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Deux de ces 47 projets ont trait à la collecte, gestion et traitement des déchets plastiques dans un contexte où le monde fait face à un grave réchauffement climatique.
Après avoir su tirer le meilleur des 300 génies et inventeurs congolais réunis au conclave, le gouvernement entend maintenant « implémenter » ces projets.
« Il fallait prendre des dispositions pour que ces inventions soient rentables. Il faut les faire grandir », a insisté le ministre Kabanda, en présence de son collègue de l’Entrepreneuriat et PME, Désiré M’Zinga.
Ce dernier a promis de tout mettre en œuvre pour accompagner ces inventeurs qui « ne sont pas forcément entrepreneurs ». Ce travail de « capacitation » va se faire à travers les structures indiquées comme l’ANADEC « pour parfaire les inventions » et le FOGEC « pour disponibiliser les fonds ».
Ces inventions, selon le ministre, ont été sélectionnées au terme d’un processus sans clientélisme. Elles devront tout d’abord être protégées avec des brevets avant leur implémentation, a-t-il martelé.
Yvette Ditshima