Long de 366 km, le chemin de fer entre le port de Matadi et Kinshasa est longtemps laissé en désuète. Ce qui surcharge la route nationale numéro 1 qui est restée le seul moyen de transport des marchandises.
En avril dernier, le gouvernement congolais, à travers le ministre des Transports, Voies de communication et Désenclavement et la Société commerciale des transports et des ports (SCTP), avait ouvert des discussions avec le groupe indien Arise (Integrated Industrial Platforms IPP) pour la réhabilitation de cette ligne de chemin de fer d’une importance économique stratégique.
Trois mois après, où en sommes-nous ? Ce samedi 8 juillet dans la salle des réunions de la SCTP, le ministre des Transports, Voies de communication et Désenclavement, Marc Ekila a présidé une réunion avec une délégation du groupe Arise conduite par Romain Daniel. Le directeur général de la SCTP, Martin Lukusa, y a également pris part.
« Nous sommes en train de progresser. Après la signature du M.O.U [Protocole d’entente], je crois que d’ici dix à quinze jours, nous allons signer le contrat avec Arise pour réhabiliter le chemin de fer Kinshasa – Matadi », rassure Martin Lukusa au sortir de cette réunion.
Outre Kinshasa – Matadi, un besoin de restaurer les rails à l’Ouest tout comme à l’Est du pays s’est également exprimé. Le ministre Marc Ekila a annoncé une nouvelle séance de travail avec la Société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC), la SCTP et le groupe Arise.
Bien avant, en visioconférence cette fois-là, Marc Ekila a présidé deux séances de travail ce même samedi avec le groupe On Tech, un réseau de 14 entreprises turques qui propose deux projets dans le secteur fluvial avec financement extérieur et transfert de l’ouvrage (B.OT).
Le premier projet concerne un bateau à même de transporter 50 remorques, 300 véhicules et 750 passagers. Si ce projet risque de ne pas correspondre à la capacité de navigabilité sur le fleuve Congo, le deuxième projet a particulièrement attiré l’attention des experts de l’ex-Onatra. Il concerne un bateau passager capable de déplacer 1200 personnes en 45 minutes de montée face à la pression de l’eau à plus de 60 km.
La partie congolaise a proposé, pour ce deuxième projet, la création des pools dans les grandes villes pour faciliter la mobilité des personnes.
Une délégation de l’Onatra se rendra à Istanbul pour finaliser les pourparlers.
Socrate Nsimba