Trois mois après l’invalidation des 82 candidatures aux élections législatives de décembre sur décision de la Commission électorale nationale indépendante, les dossiers judiciaires ouverts au Parquet général près la Cour de cassation peinent à avancer.
Dans un communiqué publié samedi, l’Office du Procureur général a pointé, comme motif de cette lenteur, le manque d’éléments de preuve « contre ces candidats invalidés qui ont déjà tous été auditionnés après leur interpellation.
Dans ce communiqué, les services de Firmin Mvonde ont fait appel à tout celui qui détiendrait une information de nature à faire avancer l’instruction de se présenter auprès de tout office de Parquet. Ceci, poursuit le communiqué, dans le but de « contribuer à la manifestation de la vérité, et la protection du témoin sera assurée pour tout celui qui aimerait garder l’anonymat ».
Faute de réunir les éléments de preuve pour asseoir les accusations, le Parquet a vu l’instruction s’enliser, depuis l’ouverture des dossiers le 6 janvier, au lendemain de la décision de la CENI.
Toutefois, le cabinet de Firmin Mvonde s’est réjoui de « plusieurs condamnations prononcées par les juridictions ordinaires inférieures sur saisine des Parquets, principalement dans les Provinces, autant pour les candidats incriminės que pour les agents de la CENI ».
En attendant l’issue de ces dossiers judiciaires, certains candidats invalidés ont repris la vie politique. Plusieurs d’entre eux ont postulé pour les élections des gouverneurs et des sénateurs prévues au cours de ce mois d’avril. Au gouvernement sortant, les 3 ministres concernés par ces invalidations ont repris du service, après un court arrêt.
Yvette Ditshima