Le ministre d’État en charge de la Justice et Garde des Sceaux, Constant Mutamba, est revenu lundi, lors du briefing de presse, sur la question controversée de l’application de la peine de mort, particulièrement face au phénomène kuluna.
Dans son intervention, Mutamba a défendu la légitimité de la peine capitale, soulignant qu’elle reflète les spécificités culturelles et sécuritaires de la RDC.
« On ne lève pas, on ne supprime pas, on n’abolit pas la peine de mort pour faire plaisir aux ONG de défense des droits de l’homme. Il n’y a pas de recul. Recul par rapport à qui et par rapport à quoi ? », a-t-il déclaré.
Faisant écho à la montée de l’insécurité en milieu urbain, notamment à Kinshasa, où le phénomène kuluna plonge la population dans une angoisse constante, le ministre a justifié que des sanctions exemplaires étaient nécessaires pour rétablir l’ordre public.
Pour Mutamba, l’application ou l’abolition d’une loi telle que la peine de mort ne doit pas être influencée par des pressions extérieures.
« Nous n’allons pas accepter un seul instant que des règles de l’étranger soient transposées chez nous sans tenir compte de nos réalités », Constant Mutamba, ministre de la justice », a-t-il affirmé, défendant une souveraineté juridique.
Bien que des réformes soient saluées par certains, les positions du ministre sur la peine de mort suscitent des critiques. Des ONG de défense des droits de l’Homme, des représentations diplomatiques et la Commission nationale des droits de l’Homme ont exprimé leur désaccord, instant sur l’alignement de la RDC avec les normes internationales, notamment l’interdiction de la peine capitale.
Jevic Ebondo