Le procès en appel de Rossy Mukendi s’est ouvert ce jeudi à la Haute cour militaire de Kinshasa. Aussitôt ouvert, ce procès a été remis à jeudi 20 octobre prochain.
Cette remise a été décidée par le juge sur demande de deux parties au procès.
La demande est partie des avocats de Carine Lokeso, principale prévenue dans l’affaire. Ils ont sollicité une remise pour pouvoir s’imprégner du dossier.
Le ministère public a formulé la même demande au tribunal qui y a accédé.
Ce procès s’est ouvert à la suite de l’appel interjeté par les parties civiles qui n’ont pas été satisfaites de l’arrêt rendu au premier degré. Particulièrement, en ce qui concerne le montant des dommages et intérêts devant leur être versé.
Les condamnés, en solidarité avec l’État congolais, ont été sommés de payer l’équivalent en francs congolais de 115 000 alors que les parties civiles, pendant la plaidoirie, en ont exigé 11 millions.
La commissaire supérieure de la Police, Carine Lokeso, a été condamnée à perpétuité à la servitude pénale (prison à vie), assortie de 10 ans de sûreté incompressible pour meurtre et violation des consignes.
Le brigadier en chef, Gérard Tokis Nkumbo, reconnu auteur du tir ayant ôté la vie à Rossy Mukendi, a lui aussi été condamné à la servitude pénale à perpétuité.
Activiste des droits de l’homme, Rossy Mukendi a été tué en février 2018 lors d’une marche organisée par le Comité laïc de coordination (CLC), une structure de l’Eglise Catholique congolaise.
Laurent Omba