L’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Fonds des Nations-Unies pour la population (UNFPA) ont alerté, ce vendredi, sur la situation des enfants, filles et femmes victimes après les bombardements de vendredi dernier au camp des déplacés au Nord-Kivu.
Tout en « condamnant fermement ces attaques », les deux agences onusiennes ont annoncé avoir délivré « des services psychosociaux et de santé mentale à plus de 312 personnes affectées incluant des femmes enceintes, des personnes vivant avec handicap et des victimes de violences basées sur le genre ».
Vendredi, ces « attaques horribles » avaient fait une dizaine de morts parmi les civils. Une « violation du droit international humanitaire », selon l’OMS et UNFPA qui ont décidé de vite « répondre aux besoins les plus urgents des populations affectées dans le Nord-Kivu et assurer l’accès aux services essentiels ».
Pour Dr Boureima Hama Sambo, Représentant de l’OMS en RDC, il faudrait veiller « à la fourniture des services de santé comprenant la prise en charge médicale d’urgence et les interventions psychosociales ». De son côté, la représentante a.i de l’UNFPA en RDC, Suzanne Mandong, a rassuré la détermination de son agence à poursuivre « la fourniture des services en santé sexuelle et reproductive, de prévention et prise en charge des violences basées sur le genre et de protection contre les abus et exploitations sexuels ».
Comme le gouvernement congolais, les deux agences onusiennes sont unanimes sur le fait que ces explosions de bombes ont « créé le chaos, perturbé l’assistance humanitaire et augmenté la détresse parmi les personnes déplacées ».
Sur terrain, beaucoup restent encore à faire, notamment dans l’amélioration des installations sanitaires, de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène pour assurer des conditions de soins adéquates et prévenir la propagation de maladies mais aussi dans le renforcement de la sécurité dans les camps pour veiller à la protection des populations vulnérables contre les menaces telles que la violence, l’exploitation et les attaques extérieures. Pour y parvenir, les deux agences ont promis de collaborer avec les autorités locales pour garantir l’accès humanitaire et établir des partenariats efficaces afin de coordonner les efforts d’aide aux communautés.
Yvette Ditshima