Des miliciens Mobondo ont égorgé vendredi le responsable d’une ferme, située à quelques kilomètres du camp Banku, dans le territoire de Kwamouth, en province Mai-Ndombe.
L’information est reportée par David Bisaka, député provincial de Maï-Ndombe, qui considère cette énième exaction comme la preuve de la persistance de l’insécurité dans cette province de l’Ouest de la RDC.
Le fermier, a-t-il relaté, avait entrepris de récupérer une quantité de ses récoltes, malgré l’activisme de ces assaillants dans cette région.
« Une année jour pour jour depuis le début des atrocités à Kwamouth. Aujourd’hui encore, on continue de tuer. C’est également l’histoire de ce papa de camp Banku qui s’était rendu à sa ferme. Arrivé là-bas, il s’est retrouvé devant les assaillants qui l’ont égorgé », a regretté le député David Bisaka.
Et d’ajouter :
« Maintenant que nous parlons, un groupe des jeunes est parti récupérer le corps sans vie de ce fermier. Comme pour dire que les atrocités continuent, l’accalmie ne voit toujours pas le jour dans le territoire de Kwamouth et les choses redeviennent encore très compliquées. Aujourd’hui, les habitants de camp Banku, Bisiala, Menkwo sont vraiment dans un état psychologique compliqué ».
Les violences interethniques entre les Teke et les Yaka dans le Kwamouth ont fait des centaines de morts, depuis le début du conflit en juin de l’année dernière.
Giscard Havril Mane