La Banque mondiale a publié cette semaine les dernières perspectives économiques concernant la croissance de l’économie mondiale pour les années 2023 et 2024.
Cette institutions de Bretton Woods indique que la croissance en Afrique subsaharienne s’est nettement ralentie en 2022, pour s’établir à 3,4%.
Conséquence : « La progression du revenu par habitant pour les années 2023-2024 ne devrait être que de 1,2% en moyenne, ce qui risque d’entraîner une augmentation de la pauvreté ».
Ce ralentissement de la croissance, précise le rapport, résulte de l’impact négatif de la pauvreté persistante et de l’insécurité alimentaire, amplifié par d’autres facteurs de vulnérabilité tels que les conditions météorologiques défavorables, l’endettement élevé, l’incertitude politique, la violence et les conflits.
Le rapport appelle la communauté internationale à aider les petits États en maintenant les flux d’aide publique nécessaires pour soutenir l’adaptation au changement climatique et contribuer à rétablir la viabilité de la dette.
Baisse de la croissance de 3 plus grandes économies d’Afrique
Selon la Banque mondiale, la croissance de l’Afrique du Sud, de l’Angola et du Nigéria s’est fortement contractée pour ressortir à 2,6% seulement en 2022.
Dans ce rapport, il ressort que l’Afrique du Sud, deuxième économie de la région, n’a enregistré qu’une croissance de 1,9%, alors que l’Angola a connu un rebond de 3,1% suite aux cours élevés du pétrole et la stabilité de la production.
Par ailleurs, la croissance au Nigéria, premier producteur de pétrole de l’Afrique subsaharienne, a continué de s’affaiblir allant jusqu’à atteindre 21% d’inflation en 2022, son niveau le plus élevé depuis 17ans.
Selon le président du Groupe de la Banque mondiale, David Malpass, « la faiblesse de la croissance et des investissements des entreprises aggravera les reculs déjà dévastateurs en matière d’éducation, de santé, de réduction de la pauvreté et d’infrastructures, ainsi que les nécessités liées au changement climatique ».
La RDC parmi les pays d’exception
Le Fonds monétaire international (FMI) prévoit une projection de croissance moyenne de 3,5 % pour l’Afrique subsaharienne en 2023.
Le Sénégal, le Niger et la RDC occupent les trois premières places du classement des 10 pays qui devront dépasser la moyenne fixée par le FMI.
Le Sénégal est en tête avec une prévision de croissance +8,1 % en 2023 suivi du Niger avec +7,3 % ainsi la RDC et le Rwanda en troisième position avec une croissance prévue de +6,5 %.
Selon le FMI, la performance attendue de Kinshasa se nourrit de l’exploitation minière et de l’amélioration des infrastructures logistiques et de transport.
Djo Kabika