La société civile de l’Ituri a répertorié 8.700 déplacés à Walendu Tatsi, dans le territoire de Djugu. Ces déplacés, a-t-elle noté, ont urgemment besoin de l’assistance humanitaire.
Le président de la société civile de l’Ituri, Désiré Mangunga a lancé cet appel ce lundi.
Il a déploré les conditions dans lesquelles vivent ces déplacés qui manquent de nourriture, de médicament, d’eau potable et ne peuvent plus accéder à leurs champs, la région étant toujours sous la menace des éléments de la milice Zaïre.
« Il n’y a pas d’assistance alimentaire ni de médicaments. Déjà, on a enregistré des cas de décès. Deux enfants sont décédés à la maternité malgré les efforts du corps médical », a indiqué Désiré Mangunga.
Les déplacés identifiés, a-t-il expliqué, avaient fui entre le 10 décembre 2022 et le 11 janvier 2023, des violences commises par la milice Zaïre dans au moins dix villages de Djugu, notamment Dadha, Minju, Datule, Dyapi, Kalanda ou encore Langbe, pour se mettre à l’abri à Tsalaka, Bawu, Ngundbe, Penyi-Centre, Lidyo, ainsi que dans d’autres terroirs de Djugu.
Selon le président de la société civile de l’Ituri, plusieurs parmi ces déplacés passent nuit à la belle étoile. Il a ainsi appelé le gouvernement et les humanitaires d’assister ces personnes, qui n’ont aucune aide depuis leur arrivée.
Yvette Ditshima