Le collectif des élèves finalistes des humanités au Nord-Kivu ont annoncé dimanche un mouvement de grève de deux jours à dater de ce lundi.
Ce collectif, qui renferme essentiellement des élèves habitant dans des camps des déplacés, vont grever pour protester contre les frais de participation aux épreuves des Examens d’Etat édition 2024, jugés exorbitant.
Ces frais sont fixés à 130.000 francs congolais en raison de 75.000 francs pour la hors-session et la 55.000 francs pour la session ordinaire. L’année dernière, les frais de participations aux EXETAT ont été fixés à 94.000 francs.
En protestant contre la hauteur de ces frais, ces élèves brandissent la situation de précarité dans laquelle ils se retrouvent après avoir fui leur milieu naturel. Tout en dénonçant une tentative d’exclusion aux EXETAT, ces écoliers sollicitent une exonération pour tous les déplacés du Nord-Kivu.
Depuis la semaine dernière, un plaidoyer est mené par la société civile dans le but d’obtenir la réduction des frais de participation à ces épreuves scientifiques qui marquent la fin des études humanitaires.
« Ces frais fixés par l’autorité provinciale sont énormes pour une population qui traverse des moments difficiles de guerre (attisée par la résurgence des M23 depuis fin 2022 et l’activisme d’autres groupes armés et terroristes dont les ADF, NDLR), de déplacement et d’insécurité », a estimé Julienne Kasilamo, point focal de la Société civile du Nord-Kivu vhargée de recherche scientifique et éducation.
Hugo Matadi