Le coordonnateur de la protection civile du Nord-Kivu, Joseph Makundi est mort asphyxié ce mardi à Bulengo, dans le quartier Vert, à l’ouest de la ville de Goma.
D’après les témoignages de ses proches, il était mort lorsqu’il tentait de récupérer le corps d’un déplacé de guerre retrouvé mort dans un trou de suite du gaz de Mazuku.
« Il était arrivé près du trou et s’est bien habillé selon les exigences.. Malheureusement dans ce même trou, il a aussi succombé après être asphyxié. Une autre personne voulait y entrer aussi mais a été sauvée de justesse », a témoigne un des membres de sa famille.
Le Mazuku, un gaz toxique, fait des victimes chaque année à Goma. Il émane des fissures de la croûte terrestre causée par des tremblements de terre ou des éruptions. Ce gaz est composé en majorité de dioxyde de carbone, explique Matthieu Yalire de l’Observatoire volcanologique de Goma.
« C’est un gaz qui est plus lourd que l’air. Si vous vous asseyez dans un endroit où ce gaz stagne, il ne se passera pas plus de deux minutes avant que vous ne soyez asphyxié. Les victimes, ce sont des personnes, des animaux, des insectes. Tout ce qui est vivant meurent dans ces zones par manque d’oxygène. »
Au quartier Lac Vert, le niveau de dioxyde de carbone ne varie pas selon le chercheur. Mais dans d’autres zones résidentielles de la ville, le niveau de Mazuku change en fonction de l’activité du volcan. Il pourrait être une menace en cas d’éruption.
Fidèle Kitsa