Au Nord-Kivu, province en proie à l’activisme des rebelles du M23, pas moins de 600.000 déplacés s’y retrouvent sans abris, selon le rapport d’une délégation gouvernementale dépêchée sur le lieu dans le cadre d’une mission humanitaire.
Cette délégation, qui a présenté le rapport de sa mission vendredi en réunion du Conseil des ministres, a en plus noté que ces déplacés « n’ont pas de toilettes et n’ont pas non plus d’accès à l’eau potable ». La conséquence directe, selon Serge Emmanuel Holen, vice-ministre de la Santé et membre de la délégation, est la « recrudescence des épidémies comme le choléra », favorisé par la promiscuité.
« J’ai visité personnellement l’hôpital militaire et il faut des mesures extrêmement urgentes pour soutenir cette population », a-t-il insisté, tout en plaidant en faveur d’une « intervention pour cette population », au regard de « l’intensité » de la précarité constatée sur le terrain par la délégation gouvernementale.
« Des besoins énormes non encore rencontrés à cause notamment du nombre élevé des déplacés », a relevé Serge Emmanuel Holen, révélant que le nombre de deplacés au Nord-Kivu a atteint le seuil de 2.300.000.
Giscard Havril Mane