L’organisation internationale Human Rigths Watch a encore dénoncé l’arrestation qu’elle juge arbitraire de Stanis Bujakera.
Le directeur de publication adjoint d’Actualite.cd et correspondant en RDC de Jeune Afrique et Reuters entame sa troisième semaine en détention.
Arrêté le 8 septembre à l’aéroport de N’djili à Kinshasa alors qu’il s’apprêtait à prendre un vol pour Lubumbashi dans le cadre d’un voyage professionnel, Stanis Bujakera est accusé de « propagation de faux bruits » et de « diffusion de fausses informations », à la suite de la publication d’un article de Jeune Afrique qu’il n’a pourtant pas signé.
L’article, publié le 31 août sur le site de Jeune Afrique, porte la signature du média et évoque un document interne de l’Agence nationale des renseignements (ANR) qui retrace les circonstances de l’assassinat en juillet de l’ancien ministre des Transports, Chérubin Okende. Il démontre surtout le rôle qu’aurait joué les renseignements militaires dans ce meurtre.
« Ils veulent que je révèle les sources d’un article que je n’ai pas écrit », a déclaré Stanis Bujakera à Human Rigths Watch qui l’a rendu visite à la prison de Makala où il est transféré depuis le 14 septembre.
« C’est pourquoi ils ont confisqué mes téléphones et mon ordinateur portable », poursuit le journaliste congolais le plus suivi sur X (ex-Twitter).
Pour Thomas Fessy, chercheur principal de Human Rigths Watch en RDC, « une démocratie respectueuse des droits ne met pas en prison les journalistes simplement parce qu’ils font leur métier ».
La rédaction