Burkina Faso: la CEDEAO trouve inopportun ce nouveau coup de force
Dans un communiqué publié vendredi dans la soirée après la confirmation d’un nouveau coup d’État au Burkina Faso, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a qualifié « d’inopportun » ce énième putsch.
L’institution a estimé que ce renversement de pouvoir est arrivé au moment où des progrès ont été réalisés grâce à la diplomatie et aux efforts de la CEDEAO pour un retour méthodique à l’ordre constitutionnel au plus tard le 1er juillet 2024.
« La CEDEAO réaffirme son opposition sans réserve à toute prise ou maintien du pouvoir par des moyens non constitutionnels et exige le respect scrupuleux du chronogramme déjà retenu avec les autorités de la transition pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel au plus tard le 1er juillet 2024 », a indiqué ce communiqué.
Et de poursuivre :
« La CEDEAO met en garde toute institution, force ou groupe de personnes qui par des actes empêcherait le retour programmé à l’ordre constitutionnel ou contribuerait à la fragilisation de la paix et la stabilité du Burkina Faso et de la Région ».
Le Burkina Faso a connu vendredi un second coup d’Etat en huit mois. Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, arrivé au pouvoir par un putsch fin janvier, a été renversé au bénéfice du capitaine Ibrahim Traoré.
Moïse Esapa