L’Inspection générale des finances (IGF) a récemment accusé, dans une note interne, une trentaine de responsables et consultants de la Générale des carrières et des mines (Gécamines) de détournements présumés de 10 millions USD.
Cela, par « octroi à soi-même et à autrui des avantages illicites, constitutif de détournement ».
Dans un communiqué de presse, une coalition des Ongs de la société civile dénommée « Tous pour la RD-Congo » prend la défense des responsables et consultants de la Gecamines.
Elle indique que ces primes ont été autorisées par l’IGF elle-même et le gouvernement.
« Trois assemblées générales ordinaires ont été organisées pour discuter de cette situation de rémunération. C’est à travers ces assemblées générales ordinaires qu’il avait été décidé l’octroi de ces rémunérations et chaque mois, l’IGF les connait et les autorise », écrit cette coalition, expliquant que ses avantages ont été tirés du litige dans le dossier KCC (Kamoto Copper Company) en rapport avec l’accord de cession d’actifs intervenu entre Gécamines et KCC en décembre 2019 et qui n’est toujours pas complètement conclu.
« Ladite mission avait rencontré Glencore et obtenu que KCC propose un avenant à l’Accord où l’on substituerait la cession d’actifs (ASA) à une amodiation sur une période de plus ou moins 15 ans compte tenu de l’impossibilité constatée d’une cession telle que prévue initialement dans l’Accord, poursuit « Tous pour la RD-Congo ». KCC propose une distribution d’un montant de 400MUSD aux associés au titre de dividendes dont 100MUSD à Gécamines SA et qui serait liée à la résolution de l’Accord… »
« Tous pour la RD-Congo » précise que le paiement dont question remonte à l’année 2022 « lorsqu’au sein du Conseil d’Administration de la Gécamines SA, il était décidé d’amorcer une investigation sur les paiements que Glencore devait à l’entreprise publique (…). Le gouvernement, à travers le Premier Ministre et le ministre des Finances, ayant appris cette bonne nouvelle, avait demandé à la Gécamines SA de transférer 71 millions USD de ce montant dans les comptes du Trésor public pour des besoins urgents du Gouvernement, ce qui fut fait. C’est ainsi que le Gouvernement a autorisé à la Gécamines d’encourager les agents et cadres ayant aidé l’entreprise et son actionnaire unique, l’Etat congolais, de mettre en place un mécanisme de lanceurs d’alerte au sein de la Société afin que les agents dénoncent la fraude au sein des Joint-Ventures entre la Gécamines et ses partenaires privés ».
La rédaction