Les tricycles à l’indienne communément appelés « Moto-Gizi » à Kinshasa suppléent aux besoins de transport en commun dans la ville, surtout dans des zones périphériques. Pas trop consommateurs de carburants, ils sont aussi un moyen pour leurs conducteurs de faire de bonnes recettes.
Rabbi, 32 ans, un chauffeur de Moto-Gizi, travaille pour son propre compte depuis deux ans. Ses épargnes lui ont permis de se procurer récemment un de ces tricycles à trois roues pour une valeur de 3 700 dollars, plaques et cartes roses compris.
Du lundi au samedi, il fait ses courses sur le tronçon Kiyimbi-Matete.
Le tricycle est une moto à trois roues avec un toit en capot et sans portière, d’origine indienne. Son moteur est identique à une moto à deux roues.
Conçu pour quatre sièges, comprenant le chauffeur et 3 clients à l’arrière, l’imagination débordante des Kinois lui offre désormais six places, avec des passagers supplémentaires de part et d’autre du conducteur.
Il y a à peine 5 ans que les Kinois découvrent ce moyen de transport à Kianza (Ngaba), Ma crevette, Lemba Super et tant d’autres coins de la capitale.
Plus vite, ces engins sont devenus très précieux permettant d’atteindre des destinations pas ou moins servis par des taxis et taxi-bus. Aussi, sont-ils jugés sécurisants par rapport aux motos à deux roues coupables d’accidents très souvent irréparables.
Le prix de sa course est faible, comparé aux autres moyens de transport. Cela n’empêche pas les propriétaires et conducteurs de réaliser de meilleures recettes.
« C’est un véhicule très commode et très facile. Je verse au propriétaire quotidiennement 40 000 francs. Je ne me plains pas de ce travail. Il me permet de tenir le mois et subvenir à mes besoins et à ceux de ma femme et de mon enfant », avoue Freddy, la trentaine.
La faible consommation en carburant de cet engin fait la différence. Ses conducteurs n’ont rien à envier aux chauffeurs de taxis et taxis-bus en terme de « Madesu ya Bana », (gain quotidien, ndlr).
Gladys Bokeme
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